Interventi
Nicolas de Civille
16e s. (1552 mort)
curé, chanoine de la cathédrale de Rouen
Rouen
Rouen, Normandie
Les Civille sont une importante famille rouennaise d'origine espagnole. Nicolas (Nicolle, Nicole) de Civille est le troisième enfant d’Alonce Ier de Civille (naturalisé 1487, annobli en 1519 : sieur du Tronquay ; +1524) et de Marguerite Petit (+1526). Curé (vers 1516) de Saint-Nicolas de Rouen (C. de Beaurepaire, dans : Bulletin de la Commission des Antiquité de Seine-Inférieure, V, 1882, p. 177-201 ; ici p. 191), la paroisse des peintres, verriers, enlumineurs et libraires (id., p. 180). Curé de Douvrend (1529), trésorier du bureau des pauvres de Rouen (nommé 1543), chanoine de la cathédrale de Rouen (1550), mort en 1552. Possède, après la mort de sa mère, le manoir du Tronquay (aujourd’hui Mont-Saint-Aignan). Seigneur de Breuzevillette (après la mort avant 1547 sans enfants de son frère aîné Michel ?). Voir sur la famille de Civille : La Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la noblesse, IV, Paris, 1772, p. 530-538 ; C. Demeulenaere-Douyère, « Les Espagnols et la société rouennaise au XVIe siècle », dans : Études Normandes, 30, n°3, 1981, pp. 65-83 ; p. 82-83, tableau 4 : généalogie de la famille de Civille (sur Persée). Alonce Ier de Civille lègue entre autres un missel à la chapelle Saint-Jean de son église paroissiale Saint-Herbland où il sera inhumé. Les armes des Civille sont données comme : 'd'argent, au chef d'azur chargé d'une fleur de lis d'or, accostée de deux molettes du même'. Dans Paris, Petit Palais, LDUT 1149 les armoiries sont : 'coupé, au 1, d'azur à la fleur de lis d'argent accompagnée de deux étoiles d'or, au 2, de gueules au croissant d'argent' (blasonnement selon Michel Pastoureau). Pecqueur, 1955, p. 116, blasonne des armoiries identiques [mais sans croissant d’argent ?] dans Paris, Bibl. Arsenal, ms. 833 (livre de prières, 16e s., richement enluminé, avec la même devise ‘In virtute labor’) : ‘de gueules au chef d’azur chargé d’une fleur de lis d’argent accosté de deux étoiles d’or’ : "les initiales N.D.C. accompagnant le blason permettent de supposer qu’il appartient à un membre de la famille Civille (Normandie) qui porte des armes semblables mais d’émaux différents". Voir le détail d’une miniature (d’Arsenal 833 ?) montrant un homme en prière identifié à un membre de la famille Civille, avec les mêmes armoiries que dans LDUT 1149.